Deux secteurs nécessitent des investissements de la part du gouvernement fédéral : le système de santé et une économie propre digne du 21e siècle
, a affirmé Mme Freeland à des journalistes à sa sortie d’une réunion avec les ministres des Finances des provinces et des territoires, à Toronto.
Selon elle, il est certain que le gouvernement fédéral doit investir dans les soins de santé. Elle a réitéré l’engagement du gouvernement à le faire, mais n’a pas précisé si elle jugeait que le montant que les provinces demandent en transferts accrus pour la santé était réaliste.
Mme Freeland, qui n’a pas révélé les montants supplémentaires qu’Ottawa compte débloquer afin d’aider les provinces à faire face aux besoins en santé, a noté que ces pressions survenaient à un moment de ralentissement économique mondial qui impose des restrictions sur les dépenses publiques. Le budget fédéral doit être présenté au printemps, mais aucune date n’a encore été fixée.
Rappelons que Justin Trudeau a convoqué les premiers ministres provinciaux le 7 février pour une rencontre très attendue sur les transferts fédéraux en santé.
À l’issue de sa rencontre de vendredi, Mme Freeland a par ailleurs estimé que les provinces et les territoires devaient contribuer à la réponse du Canada à la loi américaine sur la réduction de l’inflation, qui comprend des incitatifs pour les véhicules automobiles électriques qui favorisent les constructeurs au Canada et au Mexique, ainsi qu’aux États-Unis.
Selon Mme Freeland, la loi sur la réduction de l’inflation du président américain Joe Biden avait changé les règles du jeu en ce qui a trait à la concurrence mondiale pour les capitaux. Les mesures incitatives de la loi, qui ont déjà été révisées pour inclure le Canada et le Mexique après s’être initialement concentrées sur les États-Unis, font maintenant l’objet de critiques en provenance de l’Europe, où certains y voient du protectionnisme nord-américain.
La rencontre des ministres des Finances survient à un moment tendu pour de nombreux consommateurs canadiens, alors que l’inflation reste forte et que les taux d’intérêt sont beaucoup plus élevés qu’ils ne l’étaient il y a un an.
Les ministres se sont également entretenus vendredi avec le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, et ont discuté des perspectives économiques pour le Canada et le monde, a ajouté Mme Freeland.
Nous sommes très conscients de l’incertitude dans l’économie mondiale en ce moment
, a affirmé la ministre Freeland. L’inflation est élevée et les taux d’intérêt sont élevés.
« Les choses sont difficiles pour plusieurs Canadiens et plusieurs familles canadiennes aujourd’hui, et au niveau fédéral, c’est une période de véritable contrainte budgétaire. »
La Banque du Canada a de nouveau relevé son taux d’intérêt directeur, la semaine dernière, pour le porter à 4,5 %, mais la banque centrale a signalé qu’elle prendrait maintenant une pause pour permettre à l’impact de son cycle de resserrement dynamique de se manifester.
L’économie montre des signes de ralentissement, mais l’inflation annuelle était encore élevée à 6,3 % en décembre. La hausse des prix des aliments, en particulier, demeure élevée d’une année à l’autre.
Les taux d’intérêt ont forcé un ralentissement du marché du logement, faisant baisser les prix et les ventes pendant des mois, alors même que le coût de la location a augmenté en 2022.
Entre-temps, le marché du travail est resté vigoureux, et le taux de chômage s’est approché en décembre d’un creux record en s’établissant à 5 %.
Le budget fédéral sera axé sur la santé et les technologies propres, selon Freeland by