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Amira Elghawaby s’excuse auprès des Québécois pour ses propos

by | Feb 1, 2023 | Uncategorized



Elle s’exprimait en marge d’une rencontre avec le chef bloquiste, Yves-François Blanchet.

Je voudrais dire que je suis extrêmement désolée de la façon dont mes propos ont blessé le peuple québécois, et c’est ce que je vais exprimer à M. Blanchet, a-t-elle affirmé aux médias, en anglais.

À la sortie de la rencontre, ses excuses, exprimées en français, étaient plus explicites : Je suis convaincue, je sais et je le dis que les gens québécois ne sont pas racistes. Ce n’était pas mon intention et, pour les blessures que j’ai faites avec mes mots, je m’excuse sincèrement.

L’ancienne chroniqueuse, nommée la semaine dernière représentante spéciale de la lutte contre l’islamophobie au gouvernement fédéral, a souligné qu’elle avait de l’empathie pour ce que peuvent vivre les Québécois.

« Vous savez, en tant que membre de la communauté musulmane du Canada, nous savons ce que c’est que d’être stéréotypé. Nous savons ce que c’est que les gens ont des préjugés. Et je comprends les mots que j’ai dit ont blessé des gens au Québec. J’ai écouté très attentivement. Je vous ai entendus. Et je sais ce que vous ressentez. Et je suis désolée. »

— Une citation de  Amira Elghawaby

Amira Elghawaby est sur la sellette depuis sa nomination par le gouvernement Trudeau en raison des opinions qu’elle a exprimées et défendues par le passé. En 2019, elle écrivait au sujet de la Loi sur la laïcité de l’État, la loi 21, que la majorité des Québécois [semblaient] influencés […] par un sentiment antimusulman.

Le ministre québécois responsable de la Laïcité et des Relations canadiennes, Jean-François Roberge, a exigé sa démission lundi. L’Assemblée nationale a également voté une motion dans ce sens.

Le premier ministre Justin Trudeau, qui a plus tôt cette semaine défendu sa nomination, a tenté mercredi matin de calmer le jeu.

Les Québécois sont parmi les plus ardents défenseurs des droits et libertés individuelles, et ça vient d’une place dans l’histoire récente où, avant la Révolution tranquille, le Québec a été soumis à une religion qui ne respectait pas ces droits et libertés individuelles, a-t-il dit.

Et donc, les Québécois, ça vient d’une bonne place de vouloir défendre l’égalité homme-femme, de défendre les droits des individus, de défendre la communauté LGBTQ, a-t-il poursuivi.

Pas assez, dit François Roberge

Tout en accueillant favorablement les excuses de Mme Elghawaby, le ministre québécois responsable de la Laïcité et des Relations canadiennes Jean-François Roberge a rappelé qu’elle a tenté de justifier ses propos en continuant de citer à tort un sondage, en interprétant de manière incorrecte les informations. Et c’est une erreur qui est trop grave. Donc je pense que c’était une bonne chose qu’elle s’excuse.

« J’apprécie ses excuses, mais je ne crois toujours pas qu’elle a la légitimité, la crédibilité pour occuper la fonction que le premier ministre lui a confiée. Donc je pense que maintenant la deuxième chose à faire, c’est de remettre sa démission. »

— Une citation de  Jean-François Roberge

Pour le ministre Roberge, Amira Elghawaby a fait des déclarations qui sont terribles, qui s’apparentent à du racisme. Elle a exprimé d’abord des préjugés qui sont très graves à l’égard des Québécois. Elle a pris beaucoup de temps avant de s’excuser.



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