L’agression s’est produite alors que la jeune fille revenait de l’école à pied, à l’heure du dîner.
Après l’avoir abordée, Tanvir Singh – qui ne connaissait pas sa victime – l’a projetée au sol et l’a gravement blessée à l’aide d’une arme tranchante.
Alertés par les cris de l’enfant, des passants ont maîtrisé l’agresseur et ont alerté la police.
Tanvir Singh a été accusé de voies de fait, de voies de fait graves, de voies de fait armées et de possession d’une arme dans un dessein dangereux. En juillet, la justice l’avait déclaré non criminellement responsable en raison de troubles mentaux.
M. Singh devra demeurer à l’Institut Philippe-Pinel en raison d’un risque de récidive, jusqu’à ce qu’une nouvelle demande de révision soit présentée.
Selon l’évaluation psychiatrique telle qu’elle figure dans la requête de la Couronne qui a demandé à la Cour du Québec de déclarer M. Singh comme un accusé à haut risque
, ce dernier avait l’intention, le jour de l’agression, d’attaquer son ancien superviseur dans l’usine où il travaillait à Montréal.
Selon les faits racontés par M. Singh aux médecins, il s’était rendu ce jour-là dans son ancienne usine d’où il a volé un « cutter » en espérant surprendre son ancien superviseur de l’usine et l’attaquer, mais sans succès. Il aurait ensuite quitté les lieux à pied, rongé par un sentiment d’échec
et envahi de pensées suicidaires
.
Il affirme qu’il n’avait plus aucune raison de vivre et qu’il a été stigmatisé toute sa vie. […] C’est à ce moment qu’il a aperçu la fillette. Il dit l’avoir attaqué de manière impulsive, sans réfléchir
, peut-on lire dans le document. Il affirme qu’il avait besoin de nuire à quelqu’un pour qu’il se sente mieux.
« Risque de rechute important »
Toujours selon le document, M. Singh a connu une enfance traumatisante
en Inde, son pays d’origine, ayant vécu avec un père alcoolique et violent.
Il a mentionné qu’il avait l’intention de tuer son ancien superviseur, mais qu’il n’a pas pu le faire parce qu’il était entouré de plusieurs personnes
, indique encore le texte.
Dans son évaluation psychiatrique de M. Singh, Dre France Proulx, médecin psychiatre à l’Institut Philippe-Pinel, affirme que le jeune homme nie souffrir de troubles mentaux. Il considère que la maladie est sous contrôle, que les symptômes ont disparu et qu’il ne présente aucun risque de récidive
, indique Dre Proulx. Son jugement demeure immature.
Selon ses conclusions, le risque de rechute psychotique et de violence chez M. Singh reste important et il pourrait être indiqué d’un point de vue psychiatrique qu’une surveillance étroite soit mise en place pour lui. La détention reste nécessaire […] pour assurer la protection du public.
D’un point de vue clinique, il reste encore beaucoup de travail à faire, pour qu’il développe une meilleure reconnaissance de la maladie, ainsi que les moyens à mettre en place pour prévenir une rechute et réduire son risque de violence
, indique encore Dre Proulx dans son évaluation.
Agression d’une fillette à Montréal : l’accusé est considéré « à haut risque » by